Le monde de l’économie est rempli de termes qui semblent être inventés un jour et abandonnés le lendemain. Entre les anglicismes et les néologismes, difficile de s’y retrouver. Aujourd’hui, nous allons nous concentrer sur un concept qui est devenu une norme réelle, celui de la titrisation. Il s’agit d’un concept grâce auquel il est possible de transformer une dette en argent comptant, qu’il est possible de vendre et d’acheter. Focus sur ce concept d’argent promis.
La titrisation est donc un concept, celui de transformer une créance en un titre financier qui peut être émis sur le marché des capitaux. Il s’agira par exemple d’une facture émise, mais non soldée, ou bien de prêts en cours. Cette facture, plutôt que d’être conservée et donc de rester une promesse signée d’une somme due, peut alors être transformée par une société ad hoc en un titre financier. Celui-ci a la valeur de la somme due, et peut donc à ce titre être acheté ou vendu par qui le souhaite. Une société qui n’est pas à l’aise financièrement pourra donc transformer une facture impayée ou avec retard de paiement en un titre valorisé qu’il pourra ainsi revendre à qui peut se permettre de perdre temporairement cet argent.
Pour être plus précis, pour une titrisation, il faut faire intervenir trois acteurs : un cédant, un émetteur créé de toute pièce pour l’opération (appelé Fonds Commun de Créances) et un investisseur. Ils interviennent successivement dans l’opération.
Quant à vous le particulier, vous n’aurez qu’à trouver un investissement rentable, comme l’explique cet article d’Entreprise et Compagnie, pour lequel vous aurez besoin d’un prêt !
Mais pourquoi un investisseur serait-il prêt à récupérer une dette, et à se voir remboursé petit à petit, au lieu de ne pas s’en mêler ? Ou pourquoi une société est-elle prête à faire un prêt si elle n’est pas sûre de pouvoir assurer à 100 % derrière ? Tout réside dans les intérêts.
Lorsqu’une entreprise fait un prêt à un particulier, elle demande des intérêts sur le remboursement. La somme prêtée ne sera jamais la somme rendue, il faudra toujours rendre un peu plus. Par exemple, un institut bancaire qui prête 100 000 € sera bénéficiaire de plusieurs centaines, voire plusieurs milliers d’euros selon les taux pratiqués sur le moment, une fois le remboursement effectué. Mais la titrisation de la somme due n’a pour valeur que la somme prêtée exactement : l’institut bancaire cède donc son droit aux intérêts, qui sont récoltés par l’investisseur. Quant à la banque qui a prêté l’argent, elle récupère sa mise de départ sans risquer un non-remboursement, mais a satisfait un client qui lui sera sans doute plus fidèle par la suite, et qui a pu effectuer son achat ou dépenser l’argent du prêt pour le projet qu’il a en tête : tout le monde en ressort gagnant, à sa manière.
Voilà ce qu’est une titrisation. Pour plus de nouvelles, d’astuces et de conseils sur la finance, pourquoi ne pas aller sur le site de Capital ?
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